La semaine dernière, lors de l'audience de demande de remise en liberté, John McConnell, adjoint du district attorney Cyrus Vance, avait mis en avant les « ressources » financières de DSK pour demander (en vain) son maintien en détention à la prison de Rikers Island. « Il a accès à d'énormes ressources financières et un réseau étendu de contacts avec des moyens à travers le monde », insistait-il. Du coup, le procureur adjoint estimait que la proposition des avocats de DSK d'une caution de 1 million de dollars était « particulièrement déraisonnable ». Surtout devant les « réticences » des avocats du Français à détailler son patrimoine. John McConnell relevait ainsi que le seul actif connu de DSK, c'est-à-dire la maison achetée par Anne Sinclair à Georgetown, près de Washington, valait quatre fois le montant de la caution suggérée. Au final, cette caution de 1 million de dollars sera doublée d'un dépôt de garantie de 5 millions de dollars.

Plus que Michael Jackson ou O. J. Simpson

Le document d'engagement à verser cette caution, dont nous publions un extrait, stipule que la somme a été promise par Anne Sinclair et devait être versée par virement bancaire. A titre de comparaison, la caution réclamée pour Michael Jackson en 2004, alors qu'il était empêtré dans une affaire de pédophilie présumée, était de 3 millions de dollars. O. J. Simpson, accusé d'un vol à main armée en réunion dans un casino, s'était, lui, vu réclamer 125.000 $ en 2007.

Mais le versement « cash » de cette somme a entraîné des commentaires acerbes sur le dispendieux train de vie du leader socialiste, capable d'enrôler une compagnie de sécurité privée pour 200.000 $ par mois, mais aussi de louer une maison de 660 m2 à Manhattan pour 50.000 $ par mois (35.000 €). Le Daily News relève que la salle de bains principale de DSK « est de la taille de certains studios à Manhattan ». Et, désormais, ses moindres dépenses sont sous surveillance. Ainsi, les quotidiens relatent que DSK a commandé mercredi soir pour 242 $ (171 €) en steaks et salade à un restaurant voisin. L'employé qui a livré le dîner raconte avoir reçu en plus 25 $ (17 €) des mains de sa fille Camille. « Un bon pourboire », selon Ramon Leal.