• ECHOCITOYEN préfère la polémique au débat.... suite

     J'avais promis de répondre à J. LURI sur ce commentaire:

    "Le débat est un art difficile, mais si mes arguments peuvent être brouillés pas ce "hors sujet", je pense malheureusement qu'ils illustrent les procédés sous-jacents de l'équipe en place prête à discréditer les propos de leurs interlocuteurs par tous les moyens à leur disposition et rares sont ceux qui peuvent se permettre des prises de position publique.

    Quand on est même pas capable d'assurer l'entretien des trottoirs, de la voirie, de suivre l'amortissement des investissements, je me demande quelle crédibilité peuvent-ils encore avoir. Pour avoir des contacts avec des administrations ou des universitaires qui débattent de sujets politiques ou bien du tourisme dans les Pyrénées, il faut réaliser l'image négative que nous trimbalons sur ces sujets.

    Pour le reste, outre cette parodie de démocratie que ces réunions nous ont donnée, je suis abasourdi par l’impéritie de ces élus qui semblent avancer à l'aveuglette : un coup je tente un cavalier seul pour la remontée lourde avant de me faire retoquer par le Préfet qui veut une fusion avec Cauterets, puis dans la précipitation, je maintiens le cap tout en essayant de convaincre les Cauterésiens du bien fondé de l'opération et j'organise des réunions de quartier sans avoir les éléments financiers du dossier.

    Alors peut-être que je me suis trompé, peut-être que ceci "n'apporte rien pour l'avenir", mais ça en dit beaucoup sur le présent. En tout état de cause, je revendique moi aussi le droit à l'erreur, au moins ici, il n'en coûte rien au contribuable."

    J'ai rapidemment commenté ta publication sur le blog de l'Association Echocitoyen et je vais même aller plus loin Comme si la démocratie avait "besoin" de jouer à la guerre, frustrée par la paix qui prévaut en France depuis des décennies. Il me semble que nous devrions au contraire retrouver la mesure des choses en utilisant des termes plus appropriés.

    • Deux camps s'opposent sur un sujet complexe ? C'est un débat, pas une polémique

    Pas besoin de jouer à la guerre, au contraire : la guerre détruit tout, elle appelle à se laisser aveugler par la haine pour mieux détruire l'ennemi. Alors que les hommes politiques, ceux qui se présentent aux élections qui siègent ou qui prétendent siéger un jour, sont censés croire aux vertus du dialogue, du respect mutuel, du compromis.
    Préférer la polémique au débat,  c'est rentrer ni plus ni moins dans une logique dictatoriale où seule la raison du plus fort a droit de cité.

    • Un événement grave suscite l'émotion générale ? C'est un scandale, pas une polémique.

    Seuls de puissants manipulateurs parviendront à nous faire croire qu'on peut "débattre" ou "polémiquer" :
    - du montant des notes de frais
    - du fait qu'un grand patron dirige simultanément une entreprise privée et une entreprise publique ;
    - ou de la signification de certaines réflexions sur l’intérêt général ou l’avenir de nos enfants
    Parce qu'objectivement, il arrive un moment où toute l'opinion sait que quelque chose ne tourne pas rond. Il est donc inconcevable de voir que les réunions, la communication, contre toute évidence et dans un "effort d'objectivité" clairement hypocrite, continuent à tourner autour du pot. Si bien que les personnes censées défendre l'opinion générale finissent elles-mêmes par s'embourber dans leur démonstration.
    Quand le scandale se métamorphose en pseudo-polémique, le sens de ce que dit chaque camp n'importe plus. On compte les points pour l'amour de l'art, en se disant que cet ignoble porte-parole d’un camp dit vraiment des insanités, mais qu'il les défend mieux que ce lamentable porte-parole de l’autre camp qui ne sait que s'opposer sans jamais annoncer ce qu’il ferait demain pour arranger tout cela...
    Il me semble qu'avec un scandale, tout est plus clair, plus propre. Ceux qui se sentent concernés savent que les paroles ne suffisent pas. Une seule solution : agir, se dresser pour faire connaître le scandale et le faire cesser. Peut-être que le scandale continuera ou recommencera. Mais il permet d'avoir une idée de qui a raison, et qui a tort. Avec la polémique, allez savoir ! Faisons la vivre (et qu'elle fasse vivre) gardons nous de trancher.
    Elle fait de si belles images, comme la guerre, cette boucherie absurde de la polémique


  • Commentaires

    1
    J. LURIE
    Lundi 23 Mai 2011 à 11:12
    J'ai bien peur de n'avoir rien compris...
    La polémique c'est avancer des faits sans avoir de preuve, elle s'appuie souvent sur la rumeur. Me suis-je mal relu ? Il faut me dire lorsque je ne suis plus sur les faits.
    Les vertus du dialogue sont indéniables, je les recommande, après j'ai du mal à voir où tu veux en venir.
    Je te rejoins quand tu parles de l'hypocrisie de la communication politique, de la puérilité des échanges d'amabilités entre politiques. Par contre, qu'entends-tu par scandale, faut-il en arriver là pour faire bouger les choses ?
    2
    Michel DO CARMO Profil de Michel DO CARMO
    Lundi 23 Mai 2011 à 12:27
    Non, c'est une réponse un peu ironique... Mais c'est l'impression qui est donnée et c'est pour ça que je l'exprime... Quand on dénonce des attitudes, des comportements, en écrivant à tous les élus, à toutes les administrations, à tous les médias... on ne parle plus du sujet, on est plus dans le débat, on parle de lettre cachée, de compte rendus tronqués, des erreurs du passé en mélangeant le domaine privé et public (J'entends par privé ce qui n'est pas de la compétence des élus). Si bien que cette attitude révèle plus la volonté de nuire que celle de construire... c'est ce que je trouve dommage parce que les compétences (et je sais qu'il en a chez Ecocitoyen) ne sont pas utilisés de façon efficace.
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