• Luz-St-Sauveur

    Eglise Dite des Templiers, en fait des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, elle a été construite aux XIIe et XIIIe siècles . Au XIVe siècle, les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem ont construit des remparts autour de l’église pour protéger les habitants de Luz des attaques des bandits espagnols appelés « les Miquelets ». A cette époque un grand fossé entourait l’église, un pont-levis permettait de le franchir. Quelques années plus tard, la chapelle Notre Dame de la Pitié a été édifiée à l’intérieur des remparts pour demander à Dieu de mettre fin à une épidémie de peste noire qui a ravagé le pays Toy vers 1650. En 1865, une nouvelle porte a été ouverte pour faciliter l’entrée. Plus récemment une nouvelle tribune a été construite

    Pour perpétuer le souvenir du séjour de l’Empereur et de ses bienfaits, la Commission Syndicale de la Vallée de Barèges fit élever une colonne de 12 m. de hauteur, surmontée d’un aigle colossal, à l’extrémité orientale du Pont. La colonne, formée de 14 anneaux, est en pierre de Lourdes. L’aigle fut fait à la marbrerie de Bagnères. La hauteur totale est de 14 m. La colonne porte l’inscription :

    « A leurs Majestés impériales Napoléon III et l’Impératrice Eugénie, les habitants de LUZ St SAUVEUR reconnaissants ».

    Le pont sera livré à la circulation en 1861 et Napoléon III reviendra le contempler en septembre 1863.

    Autres ponts sur le gave de Gavarnie Ils ont été souvent détruits par les inondations mais systématiquement reconstruits ; le pont de la Hiélandière (fileuse) fut surmonté d’un petit obélisque en 1809 avec cette inscription » la vallée de Barège à la Reine Hortense »

    Thermes de Saint-Sauveur Exploités depuis le XVIe siècle, très fréquentés par la haute société au XIXe siècle pour des séjours de cures (duchesse d’Angoulême et de Berry, Impératrice Eugénie, aristocrates anglais), ils sont recommandés encore aujourd’hui pour les affections gynécologiques, en phlébologie et ORL grâce à leur eau thermale à la température naturelle de 33° riche en gaz rares, sels minéraux et soufre. Ils ont été entièrement rénovés en 1995 et pourvus d’un espace de remise en forme ouvert été comme hiver. En 2004, celui-ci s’est étoffé d’un spa en balcon sur le gave de Gavarnie et d’un hammam en pierre au charme oriental. Les thermes sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 9 octobre 1975.

    Mairie La nouvelle Mairie, ancienne maison « Poque » a été inaugurée en novembre 2008. Quatre ouvriers travaillant à sa rénovation avaient découvert en juillet 2007 un trésor estimé à environ 80 000 euros: il daterait de Napoléon III ! La maison Poque-Gradet s’ouvrait par une porte cochère sur la place du marché. Le domaine lui même descendait jusqu’au gave. Un jardin et un immense potager entouraient la maison et les 17 mulets de la propriété transportaient alors vers l’Espagne le sel de Salies du Salat. En 1828, Pierre Gradet fit construire une nouvelle aile, parallèle à la rue de la poste, confiant les travaux qui dureront 2 ans a Jean Beylou, tailleur de pierres a Luz. Il y accueillera des pyrénéistes prestigieux: l’anglais Hamilton, Lady Chatterton, d’autres encore. Joseph le fils, prêtera son salon, le plus vaste de la vallée, à Napoléon III et à ses ministres pour des réunions concernant les grands travaux décidés par l’Empereur (Pont Napoléon, Chapelle Solférino …) . Il s’y tiendra même un conseil des ministres. Suzanne Poque, la dernière héritière, fit don du domaine à l’Ordre des Chevaliers de Malte.

    Cette maison a été récemment rachetée par la Mairie; entièrement rénovée, elle accueille en son sein, outre les services municipaux, six logements saisonniers, le centre de loisirs enfants, des locaux pour le 3ème âge ainsi que la salle du Patrimoine de la commune. Le parc de la propriété sera utilisé comme théâtre de verdure pour diverses animations, notamment le festival de jazz. Il porte aujourd’hui le nom de « parc Claude Massoure » en souvenir du précédent maire disparu en 2005 dans des circonstances tragiques.


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  • Un documentaire d'Anne-Claire Lainé et François Teste

     

    Chronique d'un été DVD ©Arte Video

     Brest, juin 2011. Comment vous débrouillez-vous avec la vie ?
    Cette question n'a pas surgi de nulle part. C'est celle que posent Jean Rouch et Edgar Morin dans leur film Chronique d'un été, réalisé à l'été 1960 et Prix de la Critique Internationale à Cannes en 1961. Si leur postulat est simple et se fonde sur des questions aussi anodines que « Comment vis-tu ? Êtes-vous heureux ? Que fais-tu le matin en te levant ? », le duo s’attache à sonder la vie de jeunes Parisiens pour tenter d'appréhender leur conception du bonheur. Le film est aussi le lieu d’expérimentation du « cinéma-vérité ». Que dit-on de soi face à une caméra ? Cette démarche permettrait-elle de saisir la vérité du monde ?
    Cinquante ans plus tard, nous proposons une adaptation contemporaine et radiophonique de cette aventure cinématographique, sociologique et humaine. Nous avons suivi le mode d'enquête propre au duo de réalisateurs pour interroger jeunes et moins jeunes sur leur rapport à la société. Qu’est-ce que la mise en regard de deux expériences - d’un côté le film, de l’autre le documentaire radiophonique - révèle des cinquante années écoulées ? Le film Chronique d'un été devient le prisme à travers lequel nous regardons nos années 2010. A partir d'extraits du film et des interviews réalisées à Brest, une enquête subjective sur le bonheur se tisse au fil des rencontres, entre poésie et trivialité de nos existences.



    Avec Ludmila et ses amis, Fabien et Stéphanie, Julien, Thomas, Johnny G, Francesca, Walid, Tony, Delphine et Fabien, Jo, Christiane et Michel.

    Production : Anne-Claire Lainé
    Réalisation : François Teste


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  • main dans la main

    Le manipulateur et le manipulé

    Les patterns de manipulateur et de manipulé prennent sources, comme tous les autres patterns, dans le besoin d'être aimé et reconnu. Le manipulateur est celui qui se place au service des autres et qui prévient même leur besoin dans le but de les rendre redevables et d'obtenir ce qu'il veut. C'est un pattern des plus aliénants parce qu'il prive l'être de sa liberté.

     Le manipulateur a un tel besoin d'amour et d'attention qu'il projette sur l'autre ce besoin en lui prodiguant une attention soutenue qui emprisonne ce dernier. Il se rend indispensable pour les autres de façon à créer une dépendance qui lui assure la fidélité inconditionnelle de ceux qu'il choisi d'aimer. Il attend de la reconnaissance, de l'amour et de l'acceptation parce qu'il donne beaucoup. Et c'est ainsi que s'entretiennent les patterns complémentaires du manipulateur et du manipulé. Le premier donne pour s'assurer l'amour de l'autre, lequel accepte tout parce qu'il se sont redevable. "Je te donne tout, tu me dois tout". "je ne peux pas te refuser ça, tu es tellement bon pour moi". Ils dépendent ainsi l'un de l'autre pour répondre à leur besoin pressant d'être aimé.

    Mais leur relation, si belle soit-elle en apparence, finit toujours par se ternir lorsqu'une lutte intérieur s'engage entre leur soif d'amour et leur goût de liberté. Prisonnier de ses propres pièges, le manipulateur est tiraillé entre son besoin de l'autre et son besoin d'espace. Il veut être entièrement libre sans respecter la liberté de ceux qu'il aime. Aussi ne supporte-t-il pas leurs limites et n'a-t-il aucune considération pour leur territoire. C'est souvent un envahisseur qui se donne des droits sur les autres sous prétexte que sa générosité lui en donne le pouvoir.

    Le compliment est un des arguments les plus forts du manipulateur. Comme l'être humain a besoin d'être reconnu et valorisé, il est évident que le compliment répond parfaitement à ce besoin. C'est pourquoi l'homme se sent généralement si redevable envers ceux qui le reconnaissent. Évidemment, il n'y a rien de répréhensible à valoriser quelqu'un, bien au contraire. Le problème qui se pose avec le manipulateur, C'est qu'il utilise l'éloge pour s'assurer de l'amour de l'autre. Il ne pense pas nécessairement ce qu'il dit. L'importance pour lui n'est pas d'être sincère mais d'être aimé et reconnu coûte que coûte. Aussi le compliment n'est-il pas une reconnaissance de l'autre mais un moyen systématique dont se sert, souvent inconsciemment, pour se faire reconnaître et se faire aimer à ce moment, il ajoute l'offrande de cadeaux, de faveurs et de son temps.

    Il est évident que le manipulateur s'associe sur le plan personnel et professionnel à des manipulés, c'est-à-dire à des être qui, pour satisfaire leur besoin d'amour et de reconnaissance, trouvent une satisfaction à se sentir importants aux yeux de quelqu'un qui s'occupe d'eux. Le manipulé, qui a une soif insatiable d'être aimé, sera reconnaissant envers celui qui lui accorde de l'attention. Il acceptera même d'être utilisé pour ne pas perdre son amour. Il se niera, s'écrasera, se taira parce qu'il est marqué, comme le manipulateur, d'un complexe d'abandon.


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    Michaël LA CHANCE 


    Michaël La Chance

















     

    Avant de rédiger son Discours de la méthode, véritable coup d’État dans la pensée philosophique du XVIIe siècle, le jeune Descartes a fait trois songes au cours d’une nuit de novembre 1619.

    Le cerveau en feu de M. Descartes revisite ces rêves où le jeune philosophe entrevoit le fondement matriciel qui relie tous les êtres, et propose un quatrième songe dont il ne serait pas revenu. L’auteur a voulu comprendre comment, à l’issue de cette nuit, Descartes a entrepris de fonder le cogito contre tous les vertiges entrevus. Un délire philosophique a décidé du destin de l’Occident, a provoqué un durcissement de la raison.

    Aujourd’hui, alors que les rationalités technologiques et financières sont remises en cause, que nous remettons en doute la Raison des raisons, il importe de revisiter ces rêves initiatiques et d’établir un dialogue avec l’écologie intuitive des cultures autochtones : c’est le cinquième songe.

    Avec des illustrations tirées du Traité de l’homme de René Descartes. 
     

    « Michaël La Chance, avec Le cerveau en feu de M. Descartes, propose un livre inclassable que j’ai lu en soupesant les mots, évaluant les phrases qui ébranlent la vie et les jours, la pensée qui, souvent, nous pousse dans les plus étranges excitations. Une réflexion comme il ne s’en fait plus et qui permet de se calmer dans un siècle où l’avalanche d’informations fait de nous des analphabètes. Une entreprise vivifiante. » 
    - Yvon Paré, Le Progrès-Dimanche


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