• Pourquoi c’est difficile d’aimer

    amitie.jpgEn attendant de l’autre qu’il comble nos failles, épouse nos désirs et donne sens à notre vie, nous avons de l’amour une image inatteignable.

    Est-ce Lui (ou Elle) ? Pourquoi je ne rencontre jamais la bonne personne ? Comment savoir si je l’aime ? Est-ce qu’il m’aime vraiment ?…

    Nos vies et rêveries amoureuses se construisent autour de ces questions qui nous taraudent et que nous ne cessons, parfois pathétiquement, de poser à l’autre. Alors que le romantisme est vendu en rose tous les 14 février, et que le sexe est récupéré par des marchands de plaisir nous disant où et comment jouir, le sentiment lui-même est devenu un bien de consommation qu’il convient d’acquérir. Dans une société favorisant les solutions rapides, la satisfaction instantanée, les résultats sans effort, les recettes infaillibles et les assurances tous risques, l’amour est prié de se plier à nos exigences de rentabilité immédiate. Tu me déçois, je te désire moins, nous n’avons plus le cœur qui bat à l’idée de nous revoir : quittons-nous !

    Nous préférons la passion à la sérénitéjournee de la femme.jpg

    Marie-Laure Colonna est l'auteure de L’Aventure du couple aujourd’hui (Dervy, 2007).

    Pour la psychanalyste Marie-Laure Colonna, « si tout à coup la passion s’éteint, change de niveau, si les sentiments s’égalisent, les gens se séparent et recherchent d’autres partenaires, afin de se replonger dans le bain bouillonnant de l’amour passion. Cela provoque, chez des êtres un peu fragiles, l’idée que l’amour, c’est vivre en état d’emprise, voire d’addiction. La quête de la passion remplace celle de la liberté et de l’équilibre. Le goût de la dépendance est préféré à la sérénité et à la véritable connaissance de l’autre ».

    Ces mécanismes addictifs sont poussés à l’extrême sur les sites de rencontres, qui n’ont de cesse de nous inciter à « trouver mieux ». Illustration avec la dernière campagne publicitaire de Meetic : « Inutile de rencontrer le premier venu si le deuxième est fait pour vous. » C’est l’invitation au zapping, à toujours reporter vers une rencontre ultérieure ce que l’on n’a pas trouvé cette fois-ci. À courir après l’image d’un autre « juste fait pour nous ». Comme si nos fantasmes amoureux, bercés de contes de fées et de princes charmants, ne se heurtaient pas suffisamment au choc du quotidien.

    Nous avons du mal à renoncer à l’image idéale de l’autre

    images.jpgDans Belle du Seigneur, le roman même de l’idéalisation de l’autre, Albert Cohen décrit ainsi le premier trouble d’Ariane : « Et maintenant, il était un homme qu’elle connaissait et qui avait eu un éternuement marital cet après-midi, après le coït, un éternuement qu’elle avait affreusement entendu dans le silence du répit. »

    Ciel, il éternue, je m’en vais !

    « Dans la vraie vie, explique la thérapeute de couple Geneviève Djénati, il faut bien renoncer un jour à l’image totalement idéale, quasi désincarnée de l’autre, sous peine de se perdre dans cette image. L’altérité ne peut avoir lieu qu’à ce prix : admettre la réalité de l’autre humain, si semblable à nous-même et porteur de ce qui nous déplaît, aussi. » Déplaire ? Comment l’envisager alors que nous espérons de l’amour qu’il soit inconditionnel ? Les mystiques nous assurent que seul Dieu peut aimer vraiment, et se confrontent au doute et à la solitude pour mieux s’en persuader. Les parents portent sur leurs enfants un regard parfois plus généreux que celui qu’ils posent sur leur conjoint. Mais comment replacer l’amour d’un homme ou d’une femme dans cette perspective inatteignable ?

    Célibataires, couples récents ou installés de longue date, nous aspirons tous tant à l’amour vrai qu’il semble le dernier refuge où s’offrir la possibilité d’être totalement soi-même. Il est devenu le dernier interstice de liberté où donner du sens à notre vie. « L’amour a radicalement changé de forme, explique le psychanalyste Umberto Galimberti. Il n’a plus rien à voir avec ce qu’il était. Il est devenu l’unique espace dans lequel l’individu peut s’exprimer véritablement lui-même, en dehors des rôles qu’il est contraint d’endosser dans une société organisée comme la nôtre. »

    Plus que jamais, nous attendons de lui qu’il comble nos failles, nourrisse notre appétit de vivre, épouse nos désirs et nous guide vers la certitude d’être heureux. Mais sommes-nous prêts à tout sacrifier dans ce but ? Pas sûr. « L’amour étant le seul endroit où le moi peut se déployer et exercer sa liberté en dehors de toute règle, il est devenu le lieu de radicalisation de l’individualisme, poursuit Umberto Galimberti. Les hommes et les femmes cherchent dans la relation amoureuse non tant le rapport avec l’autre que la possibilité de réaliser leur propre moi profond, qui ne trouve plus à s’exprimer ailleurs. »

    L’amour se révèle ainsi à la fois plus indispensable à la réalisation de soi et plus compliqué que jamais. Parce que ce qui se cherche aujourd’hui dans la réalisation de l’amour, ce n’est pas l’autre mais, à travers lui, moi. Or désirer, espérer, entrevoir une possibilité de réalisation pour soi-même ne peut que se heurter à la nature même de l’amour vrai, dans lequel deux personnes cessent d’incarner des rôles, sont modifiées par la relation qu’elles ont fait naître, se révèlent l’une à l’autre. Ces deux personnes font émerger une tierce entité qui ne saurait être comprise comme l’association des deux. L’amour vrai demande patience, persévérance, lucidité et lâcher-prise : toutes qualités qui se travaillent. L’amour vrai est un effort; l’amour vrai est un pari. Qui rend au centuple ce qu’il a reçu.

    « Il faut passer du développement personnel au développement relationnel »

    Pour Arouna Lipschitz, auteure de La Voie de l’amoureux (Pocket, 2007), il est apafre.jpgnécessaire de bien se connaître pour mieux aimer l’autre.

    «Les neurosciences nous apprennent que l’amour se construit dans la facilité grâce à l’afflux d’hormones qu’il entraîne
    en nous. Nos désirs d’enfant arrivent lorsque cesse la “grâce hormonale”, dans un laps de temps compris entre dix-huit mois et trois ans où tout s’arrête, où il faut devenir un véritable amoureux. Pour cela, il est nécessaire que la relation soit notre préoccupation majeure, l’idée que nous nous faisons d’une vie réussie et notre investissement premier.

    Il faut passer du développement personnel au développement relationnel. Dans le premier, je travaille sur moi et ma relation à l’amour : je guéris de l’idée de fusion et de perfection, je renonce au prince charmant et au couple idéal, je triomphe de ma peur de l’engagement. Dans le second, j’applique ce que j’ai appris sur moi et j’en nourris mon couple. Le développement personnel sort ainsi de son rôle narcissique et égotique pour servir ma relation à l’autre. »


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  • Essaie d'Entendre ce que je ne dis pas !

    Ne te laisse pas tromper par ce que je laisse paraître, par les masques que je porte. Je laisse paraître plusieurs visages et très peu expriment ce que je suis. J’ai développé l’art de ne pas me laisser connaître mais, de grâce, ne te laisse pas tromper par ce que je laisse paraître. Je donne souvent l’impression d’être sécure, que tout va bien, que je n’ai besoin de personne. Mais ce n’est pas toujours le cas.

    Au fond, je suis souvent confus, j’ai peur et je me sens seul. Mais je sais très bien cacher ces sentiments. Je panique à l’idée que mes faiblesses et mes peurs pourraient paraître. C’est pour cela que je prends le masque de la nonchalance ou de la confiance en moi. Me sentant accepté lorsque je porte ces masques m’encourage à les garder parce que j’ai besoin de me sentir aimé.

    Mais je ne pourrais avouer ça à personne. Il y a trop de risques que je sois rejeté si on voyait mes faiblesses et mes peurs. J’ai peur de perdre ton respect ou que tu te moques de moi. Et ça je ne pourrais le supporter. Au fond de moi, j’ai souvent l’impression d’avoir peu de valeur personnelle et je ne voudrais pas que tu le saches, puisque alors je perdrais ton amitié, ton amour.

    Ainsi je joue un jeu qui ne me permet pas de vraiment me sentir aimé comme je suis. J’ai l’impression que c’est mon masque qu’on aime et j’ai peur de l’enlever pour découvrir que ce que je suis en réalité n’intéresse personne. Alors quand je joue mon jeu, essaie de ne pas te laisser tromper par moi. Essaie plutôt de bien m’écouter et d’entendre ce que je ne dis pas, ce que j’aimerais dire, mais que j’ai trop peur de dire à cause des conséquences que je crains.

    Je n’aime pas ce jeu que je joue avec toi et avec les autres. J’aimerais bien mieux être spontané, et d’être moi-même. Mais tu dois m’aider pour que je me laisse aller à être ainsi. Chaque fois que tu essaies de me comprendre et de me témoigner ton respect, je sens que tout mon être reprend vie.

    Je veux te dire combien j’ai besoin de toi pour que je puisse laisser sortir ce que je suis au fond de moi. Toi seul peut m’enlever mon masque, toi seul peut me libérer de la prison que je me suis construite moi-même. Alors ne m’ignore pas, même si ce n’est pas facile pour toi à cause de mon arrogance ou de mon indifférence apparente. Je sens depuis longtemps que j’ai peu de confiance en moi et mes résistances sont fortes. Quand tu t’approches de moi, je suis souvent porté à te repousser même si, au fond, j’ai un besoin pressant que tu me rejoignes intérieurement.

    Mais s’il est vrai que l’amour est plus fort que tout, alors j’ai espoir que tu vas réussir à faire tomber mes résistances. Il te faudra être à la fois ferme et doux, puisque je suis une personne très sensible et très craintive. Tu peux te demander qui je suis. Pourtant tu me connais bien puisque je suis tous ceux et celles que tu rencontres.

    Auteur inconnu

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  • F. Hollande*

    Fonctionnaire

     
     

    Objectifs

    Suite à une carrière de haut fonctionnaire et à la tête du Parti Socialiste, je veux devenir Président de la République. Je pense que je suis le meilleur, même si je n'ai pas beaucoup d'expérience en politique nationale, et encore moins en politique internationale.

    Activités & Passions

    • Gérer ma SCI
    • Démagogie
    • Régime
    • Mentir
    • Populisme
    • Critiquer les autres
    • Endettement
    • Dépenser l'argent public
    •  

    (In)expériences professionelles

    Elections présidentielles

    Candidat

    2012

    Après que DSK se soit fait attraper, suite à une glissade malencontreuse sur une savonette, et après avoir battu mon ex-femme, j'ai gagné les primaires socialistes. Mes mesures fortes pour devenir président de la république:
    - Droit de vote pour les étrangers (ça me fera plus de voix !).
    - Création de 60.000 postes de fonctionnaire (Je fais un peu comme en Corrèze).
    - Baisse de la production du nucléaire (Je n'ai pas eu le choix, c'est un accord avec les Verts).
    - Taxation à 75% des riches (Je n'ai pas trop le choix non plus, sinon Mélenchon ne me donnera pas de voix).

    Conseil général de Corrèze

    Président du conseil général de Corrèze

    Depuis 2008

    J'ai enfin réussi à être président (de la Corrèze), j'ai donc commencé à dépenser l'argent public. J'offre des iPads aux élèves, je double le nombre de fonctionnaires et décuple les dépenses de fonctionnement. Ce qui me vaut une nouvelle distinction, celle de département français le plus endetté de France. Je fais aussi preuve de cynisme, ce qui amuse beaucoup mes amis.

    Première circonscription de Corrèze

    Député de la première circonscription de Corrèze

    Depuis 2007

    Cumulant plusieurs mandats, je n'ai pas beaucoup de temps pour mon mandat de député de la première circonscription de Corrèze. Néanmoins, j'arrive à décrocher la 411 ème place sur 412 des députés les plus actifs !

    Tulle (15.000 habitants)

    Maire de Tulle (Corrèze)

    2001-2008

    J'en profite pour dépenser l'argent du contribuable, car c'est quand même plus simple que de trouver des solutions pour créer de d'emploi.

    Parti Socialiste

    Premier secrétaire

    Depuis 1997

    Je suis actif dans mon parti, ce qui me permet de devenir le chef du Parti Socialiste. C'est bien, car je me fais plein de copains et de copines. Comme DSK, qui me fait découvrir les hôtels de Lille, Guérini qui me montre le fonctionnement du parti dans le sud, mais aussi avec Kucheida dans le Pas de Calais

    Tulle (15.000 habitants)

    Adjoint au Maire de Tulle (Corrèze)

    1989-1995

    Après 6 ans dans l'opposition à Ussel, je renonce car le RPR me fait perdre à chaque fois, je décide de devenir adjoint au maire de Tulle car c'est plus facile. Néanmoins, je perds mon mandat face au RPR en 1995.

    Fonctionnaire

    Conseiller référendaire à la cour des comptes

    1984-1989

    Je dois faire quelques rapports, juste histoire d'être payé. La vie de haut-fonctionnaire est assez simple finalement.

    Education

    Ecole Nationale d'Administration

    Pour compléter ma formation de bon petit fonctionnaire.

    Institut d'étude politique, Paris

    Je participe activement à l'UNEF-Renouveau et suis proche du parti communiste.

    HEC, Paris

    Je voulais faire un peu de commerce, mais c'est trop dur pour moi. Il y a trop d'économie dans le programme !

    Faculté de droit, Paris

    Je passe ma licence en droit, mais je ne continue pas, car c'est trop dur.

    Lycée Pasteur, Neuilly Sur Seine

    Je passe mon enfance à Neuilly Sur Seine, comme Nicolas Sarkozy. Mon père était un riche bourgeois, médecin ORL, propriétaire de plusieurs cliniques, qui militait pour l'extrême droite.


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  • "Je vous demande d'envisager des mesures crédibles qui prennent en compte la réalité des faits"

    25 avril 2012

    François Bayrou a adressé, mercredi 25 avril, une lettre aux candidats du deuxième tour de l'élection présidentielle. Découvrez son contenu.

    "Vous participez au second tour de l’élection présidentielle. Il me paraît normal de vous rappeler ce qui a été essentiel pour les plus de trois millions d’électeurs qui m’ont apporté leur suffrage au premier tour.

    Le premier élément crucial pour eux et pour moi aura été la vérité sur la situation du pays, la prise en compte de la réalité des faits.

    Je ne crois nullement que la crise financière soit derrière nous. Je pense au contraire que la crise est devant nous, et qu’elle sera très dure. Je pense que les déficits, commerciaux et budgétaires, qui s’accumulent pour notre pays menacent à court terme notre modèle social et que la multiplication des promesses non financées aggravera encore ce risque.

    Et parce que nous allons vivre ces moments difficiles, l’attitude personnelle des gouvernants comptera beaucoup. C’est une question de valeurs, personnelles autant que politiques. Depuis des années, c’est la violence des attitudes et des mots, la guerre d’un camp contre l’autre, la complaisance à l’égard des extrêmes qui caractérisent notre pays. Le refus de la violence perpétuelle dans la vie politique, les valeurs de respect des sensibilités différentes, la reconnaissance du pluralisme, la recherche de l’équilibre, sont la condition nécessaire à l’esprit d’unité nationale dont nous aurons besoin face à la crise.

    C’est ainsi, et seulement ainsi, par la vérité et l’unité que la France pourra regarder en face les conditions de son redressement. Et d’abord de son redressement financier. Or la recherche de l’équilibre des finances publiques n’est obtenue dans vos deux projets que par l’affichage d’une croissance impossible à court terme. Je vous demande instamment de réfléchir à ce péril et d’envisager des mesures crédibles pour l’écarter s’il est encore temps.

    Pour moi, la décision constitutionnelle, inscrite dans le traité européen, de renoncer pour l’avenir aux facilités du déficit, du moins en période de croissance, la « règle d’or », doit s’imposer à tous les pays qui ont l’euro en partage. Non pas pour faire plaisir aux « marchés », ou à « Bruxelles », mais parce que c’est le seul moyen d’éviter pour la France et les Français, particulièrement pour les plus fragiles, la catastrophe sociale qui s’annonce.

    La France s’est construite depuis la guerre autour du modèle social né du Conseil National de la Résistance. Nous y tenons, non pas comme à une tradition, mais comme à notre principale aspiration nationale. Nous le regardons non pas comme notre passé, mais comme notre avenir. Nous savons qu’il devra se réformer, mais dans la justice et la solidarité. Or c’est dans le concret de la vie de tous les jours que justice et solidarité risquent d’être menacées.

    La sauvegarde de notre modèle social et de services publics impose de restaurer et de développer fortement notre appareil de production. La France est, Grande-Bretagne exceptée, le seul des grands pays européens qui connaisse l’effondrement de son commerce extérieur. Ce n’est pas viable. Pourtant, nous avons d’immenses marges de progression, et donc de création d’emplois durables, de ressources pour les familles.

    C’est là que va se gagner ou se perdre le combat de notre avenir national, en particulier dans la recherche de stratégies nationales de production, filière par filière. Une évolution de la démocratie sociale dans l’entreprise est aussi un élément crucial de ce redressement. La représentation des salariés, avec droit de vote, au conseil d’administration des grandes entreprises, sera un signe déterminant en ce sens.

    La crise de l’éducation en France est un enjeu du même ordre. La situation de l’école, notamment à l’école primaire et au collège, ne peut être acceptée. Des centaines de milliers d’enfants voient leur avenir barré faute de se voir garantir les acquis nécessaires, maîtrise de l’écrit, du chiffre, de la langue. Faute de consacrer à ces fondamentaux le temps scolaire indispensable, les inégalités sociales se perpétuent et s’aggravent dans cet échec. Ce combat national oblige à un nouveau contrat entre l’école et la nation, qui touchera à la question des pratiques, de l’organisation, du développement de l'alternance et de l’apprentissage, aussi bien que des moyens.

    La moralisation de la vie publique, le changement des pratiques du monde politique représentent une attente des citoyens dont vous ne pouvez ignorer la gravité. L’interdiction du cumul des mandats pour les députés, la diminution du nombre des parlementaires, le renforcement de la parité hommes femmes, le changement de loi électorale pour assurer la représentation des grands courants d’opinion, en tout cas de ceux qui atteignent 5 % des suffrages, à l’Assemblée nationale, au sens le plus large la garantie du pluralisme, la consécration de l’indépendance de la justice, le renforcement de l’indépendance des médias, l’assainissement du financement de la vie politique, la lutte contre la corruption et la prise illégale d’intérêts, tout cela est urgent. Les deux partis que vous représentez ont souvent pris des engagements, mais jamais ils ne sont allés plus loin. Je crois que cette moralisation est vitale pour que la confiance revienne entre citoyens et élus. Seule la voie référendaire permettra de les imposer à un monde politique qui n’a guère envie de voir changer les règles d’un jeu qui lui convient.

    L’Europe a été durement attaquée pendant cette campagne. On lui a fait porter tour à tour la responsabilité de l’immigration et celle de l’absence de croissance. Je veux vous dire que pour nous, il est impossible d’envisager notre avenir national sans projet européen. L’Europe n’est pas seulement notre horizon : le jour où elle existera vraiment, elle sera notre seule arme politique et économique efficace dans la tourmente mondiale. L’Europe souffre aujourd’hui d’absence de gouvernance, de transparence et de lisibilité. Ce n’est pas avec moins d’Europe que la France s’en sortira ! C’est avec une Europe plus forte, plus solidaire, plus lisible, donc plus communautaire. Dans cette perspective, les renforcements de la zone euro, comme de l'espace Schengen, sont une étape prioritaire.

    Des millions de Français partagent ces valeurs et ces préoccupations. Ils seront, je n’en doute pas, attentifs aux orientations qui seront les vôtres sur ces questions durant la campagne du deuxième tour.

    Je vous prie de croire à l’assurance de mes sentiments cordiaux."


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  • Déclaration officielle de Jean Arthuis Président de l'Alliance Centriste

    clip_ialliance centriste.JPEG HOLLANDE RESTE DANS LE DENI DE REALITE, JE VOTE SARKOZY

     

    Je regrette l’élimination de François Bayrou tant son discours sonnait juste pour prendre la mesure des difficultés que nous devons affronter et nous donner les moyens de retrouver l’espoir et la confiance en l’avenir. Je salue son courage et le remercie d’avoir fait entendre la voix centriste. Malheureusement cette trop longue campagne s’est égarée dans des considérations subalternes, frivoles ou nostalgiques pour mieux masquer la gravité des problèmes que nous devons résoudre. C’est parce que François Hollande est installé dans le déni de réalité, c’est également parce qu’il refuse de débattre,  que je voterai Nicolas Sarkozy. S’il m’est arrivé de critiquer sa manière de gouverner, ses déclarations droitières, ses propos clivants et ses revirements, je le rejoins sur les priorités cruciales. Ses récentes propositions pour améliorer la compétitivité dont dépendent la création d’emplois et les progrès du pouvoir d’achat ainsi que ses engagements tendant à rétablir l’équilibre de nos finances publiques rejoignent ma vision des actions à mener impérativement. J’entends assumer ma responsabilité. L’abstention n’est pas mon parti.

    Pour sortir de la crise, notre devoir est de rassembler. Rassembler les Français bien sûr. Mais aussi rassembler sur les valeurs et les convictions libérales, sociales et européennes. C’est au Parlement que se votent les lois. C’est également au Parlement que s’exercent le contrôle de l’action du gouvernement et l’évaluation des politiques publiques. Rassemblons-nous pour présenter aux élections législatives des femmes et des hommes lucides et courageux. C’est dire l’urgence de rassembler les centristes et de refonder la famille qui saura conjuguer humanisme et réalisme pour sortir la France et l’Europe de la crise. Au-delà des références « frontalières » du moment, osons expliquer à nos concitoyens la nécessité de doter la zone euro d’une gouvernance économique et financière sans laquelle notre modèle social est en péril. Le temps presse car il importe de faire élire un groupe de députés, suffisamment nombreux, capable de défendre une position constructive, quel que soit le Président de la République élu demain, à l’écart des visions dogmatiques ou chimériques.

    Jean Arthuis   

    Président de l’Alliance Centriste


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