• Un enjeu au service du développement local

     
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    Introduction
     
    La société française doit relever un défi majeur : faire face aux besoins actuels et futurs en soins en assistance et en accompagnement des personnes âgées dépendantes.
     
    Sous l’effet conjugué des évolutions démographiques et de l’augmentation de la longévité, ces besoins en offre de soins gériatriques seront plus importants.
    Les personnes de plus de 75 ans représenteront 17 % de la population française en 2010, soit 10 millions de personnes.
    En 2020, le Schéma National des Services Collectifs Sanitaires prend comme scénario le plus plausible une augmentation de 40 % des personnes de plus de 65 ans.
    Ce vieillissement de la population française sera accompagné mécaniquement d’une augmentation des incapacités et de la dépendance. Actuellement, 40 % des personnes de plus de 60 ans ont des problèmes de dépendance, un tiers des séjours à l’hôpital concernent des personnes de plus de 60 ans et environ 7 % des hospitalisations concernent des personnes de plus de 85 ans.
    Les risques d’apparition ou d’aggravation d’une pathologie sont plus importants pour cette catégorie de population.
    La survenue brutale d’une affection ou d’un accident peut rompre l’équilibre fragile d’une personne âgée déjà en perte d’autonomie ou souffrant d’une polypathologie caractérisée.
    Le comité de pilotage de l’Année Internationale des Personnes Agées en 1999, prenant la mesure de l’enjeu que représentait le vieillissement de la population, a préconisé d’arrêter rapidement les choix collectifs indispensables à un meilleur accompagnement du vieillissement.
     
    Cette prise de conscience des pouvoirs publics s’est traduite par la mise en oeuvre de nouvelles mesures en faveur des personnes âgées.
    Le soutien à domicile constitue l’axe prioritaire de cette nouvelle politique vieillesse.
    La coordination gérontologique a été affirmée comme un des outils importants de cet objectif du soutien à domicile et, plus généralement, de la réforme de la prise en charge sanitaire et sociale des personnes âgées dépendantes.
    La coordination gérontologique désigne, sur un territoire donné, un état de relations et de communication entre les professionnels intervenant auprès des personnes âgées dépendantes qui permet de prendre en considération les données médicales et sociales et d’apporter une réponse globale dans la prise en charge.
     
    10 ans après les ordonnances JUPPE et 6 ans après la circulaire instituant les Centres Locaux d’Information et de Coordination (CLIC), le bilan sur les réseaux gérontologiques est mitigé.
     
    Les coordinations gérontologiques, conçues selon le modèle de la coordination structure, apportent en général une plus-value faible dans la réponse apportée aux usagers.
    De la même manière, le fait que les réseaux gérontologiques permettent la réalisation d’économies d’échelle (baisse du nombre de réhospitalisations évitables, baisse de la durée moyenne de séjour) est plus qu’incertain.
    Face aux difficultés rencontrées par les réseaux gérontologiques, l’hypothèse suivante peut être posée : les coordinations structures, de type CLIC, ne constituent pas une réponse adaptée pour développer un réseau opérationnel de terrain entre les professionnels de la prise en charge gérontologique.
    Partant de ce postulat, le réseau gérontologique ne consiste-t-il pas dans la structuration de filières gériatriques ? Sa substance ne réside-t-elle pas dans la mise en relation des professionnels auprès de la personne âgée dépendante, la formalisation de leurs relations ainsi que le développement de leur participation à une filière de prise en charge.
     
    Dans cette perspective, le réseau peut exister sans ajout d’un interlocuteur institutionnel (appelé coordinateur) et trouve sa source de développement dans la construction d’outils de liaison et de filières de soins.
    Ainsi, la mise en réseau des professionnels de la prise en charge gérontologique dans un territoire trouverait sa substance dans le travail managérial mis en oeuvre afin d’encourager le développement de filières gériatriques.
     
    Pourquoi la coordination, telle qu’elle est prévue dans les textes légaux et réglementaires, ne parvient-elle pas ou partiellement au développement du réseau gérontologique sur un territoire donné ?
    La politique française en matière de réseau gérontologique s’est traduite par l’incitation à la mise en place de coordinations structures. Les difficultés rencontrées par ces coordinations structures amènent à penser qu’elles ne constituent pas un outil suffisant ou adéquat pour le développement du réseau gérontologique 
     

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