• collage.jpgAffaires Bourgi, Takieddine, Tapie, Bétencourt, des frégates, des rétro commissions, etc. Ces derniers mois ont été le théâtre d’une série de révélations de scandales d’Etat ou de soupçons de scandales d’Etat. Le 16 mai 2006, François Bayrou tenait un discours à l’Assemblée nationale, dénonçant « une république noire, une république de l’ombre », en réaction à l’affaire Clearstream.

    À sa lecture aujourd’hui, on ne peut être qu’impressionné par la façon dont cet homme avait une fois encore vu juste avant les autres… et à quel point ses propos sont toujours d’actualité.

    François Bayrou, dans son discours, faisait déjà état d’une « crise morale », « d’une atteinte à l’image et à la réputation de notre pays ».

    « Comment mettre un terme à cette crise ? » s’était-il interrogé. « Il y a deux autorités dans la République qui peuvent quelque chose, qui ont le pouvoir, la responsabilité et même le devoir d’intervenir lorsque le délitement atteint un seuil intolérable », avait rappelé le président du Mouvement Démocrate, en faisant référence au président de la République et de l’Assemblée nationale.

    « Mais la mise en cause du gouvernement, elle ne s’adresse pas seulement à ce climat de rivalité haineuse », avait-il poursuivi. « Elle s’adresse à l’utilisation de l’Etat dans cette guerre de clans. »

    « La Ve République vit avec cette pratique depuis trop longtemps », s’était-il indigné. « Et cette pratique est une tare de la République », avait fustigé le député des Pyrénées Atlantiques. « Comme si l’Etat, le plus enivrant dans l’Etat, c’était cela : les secrets de police, les notes blanches, les petits secrets que l’on savoure et dont, à l’occasion, on se sert », avait-il mis en avant dans une remarque qui est plus que jamais d’actualité.

    « Les Français ne veulent plus de cette République noire, de cette République d’ombres ! » s’était-il exclamé. « La vraie question est : comment la France, républicaine depuis deux siècles, a-t-elle laissé se développer de telles dérives ? », avait-il dit. « Nos institutions auraient dû les détecter et les réprimer », avait regretté François Bayrou.

    « Nous avons un virus dans notre démocratie, qui empêche la démocratie de se défendre : c’est l’absolutisme. Et la démocratie est incompatible avec l’absolutisme », avait-il averti.

    « Aujourd’hui, et depuis des décennies, nous avons le pire des absolutismes : l’absolutisme dissimulé, sans contrôle, l’absolutisme d’autant plus pernicieux qu’il est caché », avait protesté l’actuel président du MoDem.

    « Apparemment, la séparation des pouvoirs existe, (…) mais la réalité est tout autre », avait-il constaté. « Le pouvoir exécutif n’est pas le pouvoir exécutif ; il est à la fois le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif » et « multiplie les manœuvres pour contrôler le judiciaire », avait-il rapporté.

    « Et c’est nous, parlement, élus du peuple, non pas élus de l’UMP, ou élus du PS, pas plus qu’élus de l’UDF, pas élus de partis, mais élus des citoyens, élus des citoyens écoeurés, c’est nous élus sans mandat impératif, n’ayant à obéir à aucune consigne autre que notre conscience, qui avons, personnellement, le moyen de sortir de cette crise, de cette crise qui dure depuis des mois et en vérité depuis des décennies », avait-il appelé.

    « Je suis en désaccord, et souvent en opposition avec le PS (…) mais je ne considère pas les socialistes comme des ennemis, comme des intouchables », avait-il mis en avant. « De même, je suis souvent en opposition avec l’UMP (…) mais ce désaccord ne fait nullement pour moi de ce parti un ennemi », avait-il déclaré.

    « Ce que je considère comme ennemie, c’est la malédiction qui interdit de se parler en France, même quand on est d’accord, sous prétexte qu’on n’a pas la même étiquette », avait-il regretté.

    « Ma conviction est en effet que nous sommes descendus si bas, nous sommes allés si loin dans la décomposition qu’il faudra rassembler, pas seulement du centre, mais de droite, de gauche, pour garantir aux Français que la République nouvelle sera la République de tous et non pas la République des amis », avait-il rappelé.

    « Parce qu’il y a une idée de la France et de la République qui dépasse les idéologies », avait-il mis en avant. « Il y a des principes sur lesquels on doit s’accorder, surtout quand ça va mal, à condition qu’on se respecte pour ce qu’on est », avait dit François Bayrou. « On ne gouverne pas un pays avec une minorité, pour une minorité ; on gouverne un pays avec une base large et pour obtenir une base large, il faut rassembler des courants différents ! » s’était-il exclamé.

    « Il faut tourner la page sur ce dévoiement de la Ve République » avait-il appelé. « Car il y a un peuple qui s’avance vers cette démocratie ouverte, alors que l’Assemblée en reste aux hurlements bihebdomadaires », avait-il déclaré.

    « Car nous ne sommes pas élus pour laisser notre pays dans cette crise, morale, démocratique, pour continuer avec l’image destructrice que ces affaires et ces échecs portent dans le monde, » avait-il expliqué.

    « Nous avons le pouvoir, et selon moi, nous avons le devoir de le faire. C’est pourquoi, pour exercer ce devoir, je voterai la motion de censure », avait conclu François Bayrou.


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  • ps2Ouvrir des boîtes pour n'en conserver qu'une seule et remporter le maximum de voix, telle est la mission des 6 candidats d'A prendre ou à laisser ! Chaque soir, un tirage au sort déterminera qui des 6 candidats , représentant chacun une région, rejoindra l'animateur au centre du plateau pour tenter d'empocher la candidature ( à partager avec les téléspectateurs). S'offrira ensuite à lui un sérieux dilemme : conserver sa boîte ou accepter l'offre du banquier. Une offre… à prendre ou à laisser !ps
    Le fameux jeu "des boîtes" est de retour pour une nouvelle session exceptionnelle ! Des candidats attachants venus des quatre coins de l'hexagone, un animateur comique et caustique et un suspense à son comble : les ingrédients d'une recette drôle, divertissante et familiale sont là. Dans ce jeu unique, les régions sont plus que jamais à l'honneur, alors vous aussi soutenez votre région et votre candidat !

    PS:Pour cette première il semblerait que François Hollande ai pris le rôle d'Animateur: Attention François, c'est sérieux la présidentielle


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  • François Bayrou sera, ce week-end, aux universités d'été du Modem.

    François Bayrou sera, ce week-end, aux universités d'été du Modem. 

    Le président du Modem affiche une étonnante confiance. Cette attitude n'est pas surprenante en soi. Le centriste se prépare pour sa troisième élection présidentielle. En 2002 et 2007, il avait perdu dès le premier tour. Mais les deux élections n'avaient rien de commun.

    À la première, il n'avait récolté que 6,84% des suffrages. Lui qui se prédisait troisième homme n'avait fini que quatrième, derrière Lionel Jospin. À la seconde, en revanche, François Bayrou avait joué les troubles-fête, recueillant 18,57% des voix. Peut-être y croit-il, alors, sûr de lui et de son destin présidentiel. « Il n'y a qu'une réponse à la défaite, et c'est la victoire », disait Winston Churchill et dans le paysage politique, Jacques Chirac et François Mitterrand ont déjà démontré les bienfaits de l'obstination. 

    Les sondages ne lui donnent pas forcément raison. Selon une enquête Harris Interactive pour Le Parisien / Aujourd'hui en France publié le 7 septembre, François Bayrou recueillerait entre 7 et 9% des suffrages exprimés au premier tour, bien loin derrière le candidat socialiste – s'il s'agit de François Hollande ou Martine Aubry – Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et même Eva Joly, la candidate d'Europe Écologie – Les Verts. Le Modem distancé par les écolos ? C'est la résultante d'un éparpillement des forces, le centre se trouvant partagé entre François Bayrou, Jean-Louis Borloo et Dominique de Villepin. 

    Et pourtant, le président du Modem est confiant. Les ventes de son livre, 2012 État d'urgence, sont plutôt bonnes, l'ouvrage s'étant vendu à 35.000 exemplaires. Surtout, l'actualité lui confère une certaine légitimité. La dette, que PS et UMP promette de combattre, il en parlait déjà en 2002. En 2007, il en avait même fait l'un des axes forts de son programme. Le porte-parole du Modem, Yann Wehrling, ne dit pas autre chose. « Notre plus, c'est la cohérence. Quand vous dites la même chose depuis des années et le prouvez par vos actes, vous pouvez vous exprimer avec crédibilité », assure-t-il. 

    Un rapprochement avec Villepin ?

    Et puis, l'état des opposants a de quoi le rassurer sur ses propres forces. Dominique de Villepin, relaxé mercredi dans le cadre de l'affaire Cleastream, ne décolle pas des sondages. A tel point que l'ancien Premier ministre paraît envisager un rapprochement avec le président du Modem. C'est ce qu'il a laissé entendre dans Libération, début septembre, en saluant l'analyse de François Bayrou sur la situation d'urgence  de la France. « On sera tous obligé de faire un pas l'un vers l'autre », a simplement relevé Bayrou.

    L'Alliance républicaine écologique et sociale (Ares) ne fait guère mieux, engluée dans une lutte fratricide entre Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, tous deux anciens ministres du gouvernement Fillon. « Une campagne présidentielle, ça décape, a déclaré François Bayrou. Moi, je l'ai été deux fois. L'avantage, c'est que je ne suis plus dépendant de ce décapage. (…) Je n'ai jamais eu autour de moi une aussi bonne équipe. Pour gagner, il faut un noyau solide, pas une équipe de bric et de broc. » Bric Morin et Broc Borloo apprécieront. 

    Pour confirmer cet état d'esprit, Bayrou devra séduire et rassembler. Cela commence ce week-end, dans le Var, à l'occasion des universités d'été du Modem. C'est là, sur la presqu'île de Giens, qu'il préparera son plan d'attaque pour gagner l'Elysée.


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    La chute inattendue de Tripoli avec la participation d’unités d’élite occidentales et de groupes de mercenaires acheminés de pays où les Israéliens sont très actifs, a focalisé l’attention de l’opinion publique et des observateurs.

    Depuis que le régime de Mouammar Kadhafi a procédé à son célèbre virage, en 2003, se jetant dans les bras des Occidentaux de peur de subir le même sort que Saddam Hussein, il se croyait à l’abri et pensait jouir d’une protection illimitée. Mais les Etats-Unis et leurs alliés européens ont tout de suite commencé à infiltrer son régime, recrutant de hauts responsables dans les cercles les plus proches du colonel. Ces dissidents potentiels, qui voulaient en finir avec Kadhafi et sa famille, n’attendaient qu’un signal pour passer à l’action. Ils ont saisi l’occasion de la révolte populaire de février pour encadrer le mouvement qu’ils ont livré sur un plateau d’argent aux Américains et aux Européens.

    L’Occident convoite les immenses richesses de la Libye, qui renferme de grandes réserves de pétrole d’une qualité exceptionnelle. C’est en pillant les centaines de milliards de dollars de la Libye que l’Occident malade espère pouvoir régler ses problèmes économiques et retarder la faillite de ses Etats-pivots.

    L’Occident projette, aussi, de transformer la Libye de demain en base avancée pour contrôler l’Afrique du Nord et maintenir une épée de Damoclès au dessus de l’Egypte si elle était tentée d’emprunter le chemin de la véritable indépendance politique et économique. Il envisage, enfin, d’étendre son influence sur toute l’Afrique de l’Ouest, considérée par les Israéliens comme le soutien financier du Hezbollah, car elle abrite des centaines de milliers de Libanais, dont beaucoup disposent de fortunes colossales dans les domaines du diamant, du commerce et de l’industrie.

    La rébellion libyenne est confrontée à un défi de taille et porte le fardeau d’une responsabilité historique: construire la Libye de demain, libre, réellement indépendante, et prospère. Mais l’évolution des événements ces cinq derniers mois montre à quel point elle doit sa victoire à l’Occident. Dans ce contexte, il est peu probable que le Conseil national de transition (CNT) dispose d’une volonté politique assez autonome et solide pour pouvoir résister aux pressions occidentales et faire échouer les plans néocoloniaux américains et européens. Sans compter le fait que de nombreuses personnalités du CNT sont des acteurs de ce plan depuis longtemps.


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