• “Panique à l’Elysée”… Bayrou président !

    “Panique à l’Elysée”… Bayrou président !

    François Bayrou | Photo Jean-Paul Pelissier / Reuters



     

    Paru dans Match

    Une fiction que son auteur estime « plausible ».

    Dominique Paillé sera-t-il, après Philippe Douste-Blazy, le prochain sur la liste des ralliés à François Bayrou ? Il ne l’exclut pas. L’ex-directeur de campagne de Bayrou aux européennes de 1999, passé à l’UMP de Chirac en 2002, confie : « J’attends de connaître la position du Parti radical auquel j’appartiens. » Il publie cette semaine un roman « Panique à l’Elysée » (éd. Grasset) dont on comprend qu’il lui a valu une avance de 20 000 euros. La fiction, qu’il qualifie de « plausible », est une petite bombe politique : le 6 mai 2012, le président du MoDem l’emporte avec 54 % des voix contre… Marine Le Pen.

    Bayrou a eu “sa revanche”

    Apparemment, Bayrou a eu « sa revanche » en enregistrant les ralliements en rafale de Jean-Pierre Raffarin, Nicolas Hulot, Pierre Méhaignerie, Jean-Louis Borloo et même Cécilia Attias. Presque tous pour une question de représailles personnelles contre Sarko. Mais pour ce dernier, le plus dur est à venir : aux législatives, la droite populaire s’allie avec le Front national, de même Jean-François Copé qui entraîne avec lui les députés de Génération France. Pourtant, ces législatives sont un échec pour Bayrou. Aucune majorité ne se dégage, avec en prime le spectre d’une IVe Répu­blique. Nicolas Sarkozy, qui dirige désormais l’UMP, est en embuscade… le suspense continue. Quel thriller !


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  • Philippe Douste-Blazy rejoint François Bayrou

    Créé le 08-01-2012 à 09h56 - Mis à jour à 15h21      


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    "L'UMP s'est abîmée dans sa course permanente à l'urgence, à la surenchère, dans la poursuite du fait divers", regrette l'ex-ministre.

    Philippe Douste-Blazy et François Bayrou en 2003 (MORRIS RAYMOND/SIPA)

    Philippe Douste-Blazy et François Bayrou en 2003 (MORRIS RAYMOND/SIPA)

    L'ancien ministre Philippe Douste-Blazy, a annoncé dimanche 8 janvier son ralliement à François Bayrou (MoDem), dont il avait partagé les combats à l'UDF, se disant déçu par "le tournant droitier du gouvernement" et séduit par "l'indépendance" et "la fidélité" du leader centriste "à ses convictions"

    "Voilà deux ans que je m'interroge sur ma place à l'UMP face au tournant droitier désormais assumé par l'état major du mouvement". "L'UMP est-il encore un grand parti de centre-droit humaniste et libéral? C'est parce que telle n'est plus ma conviction qu'il est temps pour moi de rompre le silence", explique Philippe Douste-Blazy dans une tribune au Monde.fr.

    "Il avait raison"

    "J'avais proposé en son temps à François Bayrou de rejoindre ce grand mouvement (l'UMP, ndlr) qui se construisait sur la base de nos idées et nos valeurs", rappelle l'ancien ministre de la Culture du gouvernement Juppé (1995-1997). "Il avait refusé, persuadé que la famille centriste devait rester indépendante. Il était persuadé que l'alliance des centres et des droites au sein de l'UMP ne ferait que vassaliser une fois de plus les centristes. Il avait raison", constate l'ex-maire de Lourdes.

    "Je prends acte que l'UMP, depuis 2007, a pris ses distances avec ce que nous avions créé (...) L'UMP d'aujourd'hui s'est abîmée dans sa course permanente à l'urgence, à la surenchère, dans la poursuite du fait divers. Elle a laissé dans sa poche sa boussole principale : la personne humaine", regrette l'ex-ministre des Affaires étrangères du gouvernement Villepin (2005-2007).

    "Aujourd'hui, la vie politique nationale est derrière moi, je ne demande rien, je n'attends rien. Ni poste ni circonscription. Si ce n'est un engagement fort de celui qui sera élu en mai dans la mise en place d'une solidarité mondialisée", affirme-t-il en se défendant de "fragiliser son camp".

    Boutin et Dassier séduits également

    "En reconnaissant à Nicolas Sarkozy sa stature et son courage, je veux réaffirmer les idées humanistes et européennes, ma croyance en l'économie sociale de marché, ma préférence pour la solidarité et la justice", poursuit Philippe Douste-Blazy en expliquant qu'il votera pour François Bayrou à la présidentielle.

    "Et j'invite tous les Français qui se reconnaissent dans ces valeurs à le rejoindre, lui dont la fidélité à ces convictions, et l'indépendance en font un leader apte à rassembler les femmes et les hommes de bonne volonté prêts à redresser notre pays", conclut-il.

    Le candidat MoDem a le vent en poupe : Christine Boutin a annoncé vendredi qu'elle pourrait le soutenir si elle n'obtenait pas ses 500 signatures, quelques jours après que Arnaud Dassier, ancien responsable web de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, a annoncé lui aussi son ralliement à François Bayrou.


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  • 08 janvier 2012 site officiel de François Bayrou

    François Bayrou était l'invité de l'émission "On n'est pas couché", sur France 2, samedi 7 janvier.

    Alors que Laurent Ruquier ouvrait cette interview en annonçant qu'elle serait chronométrée, afin de respecter le temps de parole imposé par le CSA, François Bayrou a rappelé que "la responsabilité de la radio et de la télévision, surtout publiques, est le pluralisme". "Certains voudraient ne favoriser que les deux 'gros' candidats et dire 'le reste nous n'en parlons pas', et bien ce soir nous en parlons", a-t-il souligné, très en verve.

    "A nos problèmes, il y a une cause et des solutions !"

    Invité à réagir sur la campagne présidentielle qui commence, le député des Pyrénées-Atlantiques a souligné qu'il n'y aura "qu'un candidat au centre, et un seul, les autres ne se présenteront pas". "On doit toutefois me considérer comme un candidat central plutôt que centriste. Dans centriste, il y a triste. Je défends pour ma part une vision positive de l'avenir", a-t-il jugé.

    "Oui, la dette est apocalyptique et nous allons perdre notre AAA. Toutes les familles voient bien que le pouvoir d'achat s'effondre. A ces problèmes, il y a une cause : on ne produit plus en France. Mais la reconquête de notre production est possible ! L’Allemagne est excédentaire, alors qu'elle a le même coût du travail, la même monnaie que nous. Nous savons faire des satellites, des avions. Si nous savons produire le haut de la pyramide, nous pouvons aussi faire la masse", a poursuivi le candidat à la présidence de la République.

    "Equilibrer le commerce extérieur et le budget du pays"

    "Les citoyens peuvent être acteurs du redressement. Je ne dis pas que nous devons acheter 100% de produits français. Mais il suffit simplement de remplacer 20% de ce que l'on achète à l'étranger par des produits français, pour équilibrer notre commerce extérieur. Le déficit de notre commerce extérieur représente 3 millions de salariés... quand nous avons 3 millions de chômeurs", a analysé François Bayrou.

    Selon lui, "il faut aussi remettre l'équilibre dans le budget du pays. Cela passe par des tranches supplémentaires dans l’impôt sur le revenu". "La TVA sociale en revanche est un débat bâclé. Mettre soudainement 5 points supplémentaires de TVA, ce serait évidemment un effondrement du pouvoir d'achat des salariés, des retraités et des chômeurs, alors même que les classes moyennes sont déjà laminées à cause du modèle des inégalités croissantes", a-t-il plaidé.
     


    "L'Europe doit être celle des peuples !"

    Interrogé sur l'avenir de la construction européenne, François Bayrou a rappelé qu'il n'avait "pas voté le Traité de Nice" et "vivement critiqué le Traité de Lisbonne, car il a été adopté en catimini". "Je défendais le référendum car je pense que ce le peuple a refusé, seul le peuple peut l'accepter sur des bases nouvelles", a-t-il ajouté.

    "Je crois de toutes mes fibres à l'Europe. Je pense qu'elle est une famille de nations qui partagent le même projet de civilisation et de société. Mais l'Europe ne peut fonctionner que si les citoyens ont le pouvoir", a-t-il estimé avec conviction, réaffirmant également son attachement à la monnaie unique : "sortir de l'Euro nous conduirait à verser des larmes de sang".

    "Retrouvons la meilleure éducation du monde"

    Interpellé sur les questions d'éducation par la journaliste Natacha Polony, le député des Pyrénées-Atlantiques a rappelé que "les Français ont connu une époque où l'école française était la meilleure. J'étais ministre de l’Éducation nationale il y a quinze ans, depuis nous avons perdu plus de dix places dans les classements internationaux".

    Très préoccupé par cette situation, François Bayrou s'est voulu pragmatique et pédagogue, énumérant les propositions concrètes : "Repérons et accompagnons dès que possible les enfants en difficulté. Renforçons le soutien pour les élèves au collège. Je trouve scandaleux que des familles aient recours massivement aux cours particuliers, tandis que d'autres n'en ont pas les moyens financiers. Le soutien doit être accessible pour tous, au sein de l'établissement. Je proposerai une bourse aux étudiants pour qu'ils assurent ce rôle".

    Au lycée, "l'année de terminale doit devenir une année de préparation à l'enseignement supérieur. Enfin, nous devons encourager l'expérimentation et analyser ce que font les 5% des enseignants les meilleurs, pour permettre aux autres de faire la même chose", a-t-il conclu, convaincu que la France est capable de retrouver la "meilleure éducation du monde".


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  • Roger et moi avons des métiers et une vie différente…mais depuis sept ans que je le côtois avec nos bons et mauvais mots, je sais le bien que font nos discussions, nos réflexions, nos désaccords...

    Le  petit mot de Roger sur la boite de chocolat m’a interpellé…il parlait de devenir vieux… il dit aussi qu’on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal ... Quand on enseigne depuis 30 ans peut- on garder le même idéal ou doit ont justement s’adapter à l’idéal des enfants que l’on éduque ?

    Notre vie commence par l’enfance et les enfants s'emploient de leur mieux à développer les nouvelles habiletés qui traduisent leur préoccupation de devenir "des grands".  Les adolescents aspirent à faire partie du cercle des adultes.  Le temps ne passe pas assez vite à leurs yeux, tellement ils sont pressés d’être considérés. Certains garçons font tout pour se faire pousser des poils de la barbe !  Mais lorsque sonne l’heure de la vérité et que l’on doit affronter la réalité de la vieillesse, les attitudes changent.

    Etre grand, vieux, commence à s’apparenter à l’usure, à l’incapacité d’être utile, aux problèmes de santé physique et mentale, à la difficulté de s’adapter à l’évolution de la vie, à la retraite, à la mort. Ce que nous appelons le « troisième âge » et le quatrième âge pour les plus de 80 ans, la vieillesse commence à des âges différents selon les milieux, cinquante cinq pour ceux qui sont en  retard de développement, vers soixante ans pour les autres. Elle correspond à une période de la vie où la plupart des personnes sont retirées de la vie active (retraite ou pension) et se caractérise par l’ensemble des phénomènes d'affaiblissement des fonctions physiologiques liés au vieillissement.

    Mais en dehors d’éléments physiologiques, la vieillesse est aussi fonction d’une considération psychologique .   Roger dit : « On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années : on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal …»  Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l'âme. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.

    rogerJeune est celui qui s'étonne et s'émerveille. Il demande, comme l'enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie. Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi jeune que l'espoir propre au sens. Aussi vieux que votre abattement. Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini.  Les causes du vieillissement sont multiples : l’usure normale des cellules, les conditions de vie, le rythme du travail, la maladie,… La vieillesse est une réalité qui nous concerne tous. Plus on avance en âge, plus elle s'impose à notre conscience malgré le fait qu'on cherche généralement à l'éviter. Notre corps est souvent le premier à nous lancer des signaux ou avertissements qui deviennent de plus en plus insistants au fil des jours. Ensuite, notre communauté de vie nous force à en prendre conscience, et là, la vieillesse devient incontournable.

    inauguration.jpgPour l'enfant, l'adolescent et le jeune adulte, la vieillesse est comme une réalité étrangère. Même s’ils apprécient souvent le contact avec les vieux, ils les considèrent comme des personnes vivantes mais à qui il manque des aspects importants de la vie. Pour eux, la vieillesse, c'est pour les grands-parents. Mais, plus les années s'additionnent, plus il devient difficile de ne pas être concerné. On a beau s'occuper à autre chose et s'efforcer de continuer sa vie de la même façon, l'âge est là.

    C'est d'abord la force de nos muscles et notre endurance qui déclinent dans des situations de plus en plus nombreuses et nous forcent à nous rendre à l'évidence. La calvitie prend du terrain, les rides et les cheveux blancs se multiplient et nous renvoient une image moins fière. La jeunesse nous quitte. Et progressivement, notre environnement humain nous rappelle l'écoulement du temps. Nos parents meurent, les enfants nous quittent en se mariant, des gens commencent à nous manifester des égards qui nous inquiètent, nous ne pouvons plus travailler aussi durement… Il n'est plus possible de fermer les yeux : la vieillesse nous guette au prochain tournant.  A partir du moment où on en est rattrapé par l’âge, les réactions commencent peu à peu à ressembler à celles de l’enfance.

    Pendant une grande partie de notre vie, l'âge correspond à un accroissement de nos capacités. Nos limites physiques, intellectuelles, professionnelles et sociales sont continuellement repoussées pendant une quarantaine d'années.

    Mais peu de temps après, c'est le phénomène inverse qui se manifeste. Nos forces commencent lentement à diminuer, nous n'avons plus autant d'endurance et d'énergie qu'auparavant. Insidieusement, nos limites commencent à se faire sentir plus souvent et à rétrécir nos possibilités. C'est physique, mais c'est aussi mental : notre mémoire n'est plus aussi fiable, notre concentration n'est plus aussi facile à soutenir. Notre endurance diminue dans l'effort intellectuel comme dans l'effort physique. Ces diminutions de performance peuvent facilement avoir un effet considérable sur notre confiance et notre estime de nous- mêmes. C'est alors notre personne qu'on considère comme diminuée.ROGEREt les mêmes réalités nous atteignent au plan professionnel et social. Notre environnement professionnel est de plus en plus occupé par des plus jeunes qui y prennent de plus en plus d'importance et de pouvoir. Déjà inquiétés par nos limites plus contraignantes, nous pouvons facilement nous exclure discrètement des groupes les plus intéressants et les plus dynamiques. L'expérience accumulée ne suffit plus tout à fait à compenser pour les nouveautés que les jeunes apportent avec eux.

    En plus de nous forcer à admettre nos limites, le fait de vieillir nous prive de plusieurs plaisirs que nous prenions jusque là pour acquis. La vieillesse nous lèse directement dans la qualité de notre vie.

    Je m’arrête pour ne pas m’égarer davantage mais j’en profite Roger pour te dire merci de m’avoir fait confiance, c’est une preuve de jeunesse ….


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