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  • A l'approche du G20 qui s'ouvre jeudi, politiques et médias ne parlent que de cette « guerre ». De quoi s'agit-il ?

    Des billets de yuans à Pékin, le 26 juillet 2010 (Jason Lee/Reuters).

    Dominique Strauss-Kahn, directeur du FMI, la « redoute » ; Christine Lagarde juge qu'elle ne « sera pas résolue » lors du sommet du G20 qui s'ouvre jeudi à Séoul. Depuis quelques jours, on ne parle que de cette « guerre des monnaies » dont le G20 (les vingt pays qui représentent 90% de l'économie mondiale) serait le champ d'opérations. Mais de quoi parle-t-on ?

    1Qu'appelle-t-on la « guerre des monnaies » ?

    Cette guerre-là n'est pas très nouvelle. Les grands pays industrialisés « s'affrontent » à coup de dévaluations compétitives : plus leur monnaie baisse, plus cela dope les exportations et, sur leur marché, plus cela freine les importations de produits étrangers au profit de produits concurrentiels nationaux.

    La « guerre » est d'autant plus âpre qu'elle a lieu entre des pays déjà très exportateurs (Chine) et des pays affichant des déficits commerciaux importants (Etats-Unis, pays européens). Les seconds jugent les premiers peu coopératifs.

    Dans cette « guerre », les Européens ne vont pas vraiment vers la victoire : depuis juin, l'euro a grimpé de 13% par rapport au dollar et de 10% par rapport au yuan chinois. Et les déficits commerciaux avec ces deux zones ne cessent de se creuser. A 1,40 dollar l'euro, il n'est pas facile de vendre des Airbus ou du champagne.

    Que se passe-t-il, concrètement ?

    1. Les Américains peinent à relancer leur machine, dont le moteur est la consommation et l'investissement intérieurs (les exportations étant un moteur accessoire). La Réserve fédérale décide donc de déverser des liquidités pour soutenir l'économie. Par exemple, elle augmente la masse monétaire en rachetant des titre de dette de l'Etat fédéral (« quantitative easing »). De la dette disparaît, de la monnaie apparaît. Elle a ainsi décidé de racheter pour 600 milliards de dollars de bons du trésor.

    2. S'il y a plus de monnaie, sa valeur baisse (c'est pareil avec les tomates sur le marché). La valeur du dollar baisse donc face aux autres monnaies.

    3. Les monnaies asiatiques, à commencer par le yuan, évoluent dans le sillage du dollar : quand il baisse, les autorités monétaires chinoises baissent aussi leur monnaie, pour ne pas subir de conséquences fâcheuses sur leurs exportations. La limite : le risque d'inflation en Chine existe (elle atteint 4%), mais les autorités chinoises préfèrent jusque-là le courir. Elles vendent donc du yuan contre des dollars pour maintenir la parité entre les devises des deux pays. Les Américains crient à la « manipulation monétaire » : excédentaire, la Chine ne devrait pas avoir une monnaie aussi basse.

    4. L'euro, lui, trinque. Il grimpe contre toutes les autres monnaies. L'euro est géré avec une philosophie allemande : on ne joue pas avec la monnaie. Le seul objectif de la Banque centrale européenne est de maintenir un bas taux d'inflation. Voilà comment l'Europe se transforme en dindon de la farce.

    L'Europe encaisse donc les chocs pendant que ses ministres bondissent comme des cabris en criant à la « guerre des monnaies ». Les Américains, eux, suivent une politique qui leur est chère, le « benign neglect » (douce insouciance) : ils se satisfont de la baisse du dollar, qui est bonne pour leur économie.

    2

    Que pourrait faire l'Europe ?

    La voie choisie par l'Europe pour réduire ses déficits est présentée
    comme « vertueuse » et « courageuse » : l'austérité (réduction des dépenses
    et augmentation des impôt). Le problème, c'est que cette approche pèse
    sur la demande, et donc sur la croissance.

    L'Europe doit-elle suivre l'exemple américain, et financer plus massivement la dette des Etats (« faire tourner la planche à billets » disent les médias péjorativement) ? Cette question est taboue.

    C'est à pas comptés que la Banque centrale européenne a commencé à acheter des
    titres de la dette publique, une petite révolution conceptuelle dans ce temple de l'orthodoxie. Jean-Claude Trichet, qui est dans la dernière année de son mandat, a dû pour cela se bagarrer contre l'Allemand Alex Weber, l'autre homme fort de la BCE.

    Pourquoi ne pas aller plus loin dans la relance par la monnaie ? Deux arguments sont généralement avancés :

    • C'est une formule qui ne marche pas : le vrai moteur de la croissance est l'offre (innovation, effort), pas la demande.

    • Cela relance l'inflation. Mais à la vérité, l'inflation est loin d'être un problème pour l'Europe, dans les circonstances actuelles. Elle ne dépasse pas 2% et c'est plutôt la déflation qui menace aujourd'hui les économies européennes.

    Ces arguments sont largement idéologiques -surtout le premier. Comme le remarquait récemment l'économiste Thomas Piketty dans une tribune à Libération, les mêmes qui refusent l'aide des banques centrales aux Etats applaudissaient, il y a deux ans, le renflouement, par celles-ci, des banques privées pourtant responsables de la crise. Il écrit :

    « Manifestement, plusieurs décennies de dénigrement sytématique de la puissance publique ont laissé des traces. »

    3

    Le G20 y peut-il quelque chose ?

    Aucun résultat n'est à attendre du sommet de Séoul, qui s'ouvre jeudi. Il s'agit d'une « question
    trop compliquée » pour être résolue en un seul sommet, a commenté avec raison Christine Lagarde ce mercredi.

    Nicolas Sarkozy, qui va présider le G20 à l'issue du sommet, pour un an, affiche l'ambition de s'attaquer au problème : il prône une réforme du système monétaire mondial. Mais rares sont jusque-là les pays enthousiasmés par l'approche française.

    Le G20 est de ce point de vue le digne héritier de ses ancêtres, G7 et G8 : il est le théâtre de réunions creuses et sans grande efficacité, qui n'ont d'autre utilité que de permettre aux grands de cette planète de se rencontrer et de papoter. Derrière les beaux sourires, chacun se fiche de ce qui arrive à l'économie des pays de ses collègues.

    Photo : des billets de yuans à Pékin, le 26 juillet 2010 (Jason Lee/Reuters).


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  • J. Dussutour et J.-C. Leborgne en auront été d'une bouteille de champagne, et les sources de J. Dhoudain, président du Cyclo Toy, qui avait prédit un heureux événement du côté de l'Ardiden lors de la rando des Côtelettes se sont révélées fiables : le Tour de France arrivera à Luz-Ardiden, le 14 juillet 2011, qui à Luz sera plus que la Fête nationale. En dehors du sport lui-même avec ses affaires de dopage, le Tour de France est toujours un grand événement populaire qui attire la foule, une excellente vitrine publicitaire, un spectacle fort apprécié. Ce n'est pas la première fois que Luz-Ardiden reçoit la Grande Boucle mais il y avait tout de même sept ans qu'elle n'y était plus revenue alors qu'avec ses 13 km, ses 7,5 %, c'est une étape qui peut compter.

    En 1985, Toulouse-Luz, victoire de Pedro Delgado ; 1987, Pau-Luz-Ardiden, Dag Otto Lauritzen ; 1988, Saint-Girons-Luz, L. Cubino ; 1990, Blagnac-Luz, Miguel Indurain ; 1994, Lourdes-Luz, R. Virenque ; 2001, Tarbes-Luz, Roberto Laiseka ; 2003, Bagnères-Luz, Lance Armstrong. Tous ces tours ont été un peu l'affaire de Robert Lesterles, surnommé M. « Tour de France » de Luz-Ardiden et il suit toujours. Il était encore à Paris lors de l'annonce en compagnie d'Alain Lescoules, maire de Luz ; Bernard Dhoudain, président du Sivom de l'Ardiden, et Bernard Laporte, directeur de l'office de tourisme. Philippe Leblanc.

     

    Publié le 06/11/2010 03:54 | LaDepeche.fr

     

    Robert Lesterles, M. « Tour de France » de Luz en compagnie d'Andy Sleck./Photo Ph. L.



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